La ménopause; pour une transition dans la douceur...

santé globale Jul 06, 2022

La périménopause et la ménopause font parties des transitions normales chez la femme. Il est temps de les voir, et de les vivre, comme un passage et non comme la perte de quelque chose.  Les déséquilibres pouvant se produire durant cette période où l’introspection devrait être à l’honneur sont souvent le reflet du mode de vie des dizaines d’années précédentes. Ainsi, il ne s’agit pas de prendre une ou deux plantes en pensant régler le problème… Par Véronik Tanguay, ND, Hta, Aromathérapeute

 

Avec la fluctuation des hormones, des symptômes de dépression, d’insomnie, d’aggravation des SPM combinés à l’irrégularité du cycle deviennent un défi du quotidien. Suite à la réduction de la production d’estrogènes de la part des ovaires, d’autres mécanismes sont mis en place par le corps pour compenser cette perte. Les surrénales, les réserves adipeuses (ah, ce cher bourrelet!) mais aussi réabsorption entéro-hépatique (à partir des intestins) des estrogènes conjugués permettent de conserver l’harmonie hormonal, à condition que les surrénales ne soient pas vidées de leur énergie vitale et d’avoir un bel équilibre du microbiote digestif! Sans ce système compensatoire, les effets protecteurs des estrogènes est réduit et on voit apparaître certains déséquilibres : glycémie sanguine instable, cholestérol élevé, inflammation chronique et problèmes cardiovasculaires. 

 

Avec un suivi professionnel en médecines complémentaires, le thérapeute pourra vous guider sur différents points :

  • Supporter le système digestif et éliminatoire avec une attention toute spéciale sur le foie et l’environnement digestif appelé microbiome; 
  • Amélioration de l’alimentation afin d’augmenter la consommation de fibres et d’aliments nécessaires à l’équilibre digestif, hormonal et immunitaire;
  • Introduction d’aliments phytoestrogéniques pouvant se fixer aux récepteurs estrogéniques demeurés libres, ayant pour action de maintenir une présence estrogénique. Les plus intéressants seront le soya, sous toutes ses formes mais il est à noter que ce sont les fèves de soya rôties qui contiennent le plus d’isoflavones. Les graines de lin, les germinations de trèfle rouge et de luzerne et toutes les légumineuses seront aussi de premiers choix. C’est l’équilibre du microbiote qui permettra de rendre ces phytoestrogènes disponibles et utilisables par le corps; 
  • L’ajout d’un exercice cardiovasculaire mais aussi musculaire adapté sera proposé afin de stimuler le métabolisme, les fonctions thyroïdiennes et conserver une bonne densité osseuse; 
  • Un support des surrénales, procuré grâce à certaines plantes adaptogènes combiné à la réduction du stress, induite avec les plantes nervines et une hygiène de vie adaptée sera proposé;
  • D’autres plantes seront sélectionnées pour réduire les différents symptômes personnels, souvent très incommodants au quotidien : bouffées de chaleur, mauvaise circulation sanguine, digestion lente, équilibre du cholestérol, de la glycémie et protection du cœur, perte de densité osseuse, insomnie, sécheresse des muqueuses, infections urinaires et vaginales récurrentes, réduction de la mémoire et (malheureusement!) quelques autres…

 

Comme vous le voyez, beaucoup de solutions sont disponibles mais il n’existe pas une seule action ou recette pouvant convenir pour toutes. Ce sera l’équilibre de l’hygiène de vie, appliquée dès que possible, qui facilitera ce passage vers la sagesse.

 

Les solutions aromatiques

Durant cette transition hormonale, vécue par la femme mais aussi à sa façon chez l’homme, la ménopause ou l’andropause apportent leurs lots de défis.  Heureusement plusieurs huiles essentielles peuvent agir positivement durant cette période de transition, quelquefois ponctuée de remises en question.

Certaines huiles essentielles peuvent contribuer à équilibrer et à combler le manque d’hormones. Ces essences contiennent toute la même molécule biochimique ayant cette action : l’anis vert, l’anis étoilé, le fenouil doux et le ravensare anisé. En plus de supporter l’équilibre hormonal, ces huiles essentielles facilitent la digestion, ont une action tonique sur le foie et réduisent la présence de gaz et de ballonnements. Elles seront généralement prises à raison d’une à deux gouttes sur la langue, 2 à 3 fois par jour, idéalement après le repas si leur support digestif vous est favorable.

Grâce à la présence d’autres molécules aromatiques, certaines essences contribuent aussi à équilibrer les hormones; la sauge officinale, la sauge sclarée et le niaouli font parties de celles-ci. Ces essences ne seront pas ingérées mais plutôt appliquées sur les poignets et le bas-ventre, à raison d’environ 5 gouttes, 2 à 3 fois par jour. En plus d’agir comme phytoestrogénique, la sauge sclarée est une grande calmante du système nerveux, idéale pour calmer le stress, l’anxiété, l’insomnie et les SPM. De son côté, le niaouli agit comme une tonique lymphatique et circulatoire. On peut choisir de l’appliquer plutôt sur les jambes pour réduire la sensation de lourdeur ou l’enflure dans les membres inférieurs, tout en bénéficiant de ses qualités équilibrantes hormonales.

Dans cette période où certaines personnes peuvent vivre de l’épuisement, l’huile essentielle d’épinette noire, massée à raison d’une dizaine de gouttes au milieu du dos le matin, agit comme tonique des glandes surrénales et offre un regain d’énergie. Le support des surrénales permet aussi d’améliorer la production des estrogènes relayées à ces glandes, contribuant ainsi à réduire les symptômes de déséquilibres causés par le manque d’hormones estrogéniques. 

 

Afin de réduire la présence de sécheresse vaginale, une huile de massage, composée d’huile d’onagre et de 3 à 5% d’huile essentielle de fenouil contribuera à tonifier les muqueuses; les rendant moins fragiles aux diverses infections. Cette huile sera utilisée en application locale, une fois par jour. 

N’oublions pas toutes les huiles essentielles supportant le système nerveux, sans action hormonale mais pouvant calmer le corps, l’esprit et, au besoin, améliorer le sommeil : 

  • la pruche, l’huile du lâcher-prise, des passages et transitions;
  • la lavande vraie et le petit grain bigarade, calmantes, antistress et régulatrices du cœur;
  • la mandarine, apaisante et hypnotique;
  • le ylang-ylang,  calmant et hypotenseur;
  • le géranium rosat, équilibrant hormonal et pancréatostimulant;

Parmi tous ces choix, laquelle ou lesquelles choisir? Laissez votre nez, relié à votre cerveau limbique et émotionnel, sélectionner celles qui font vibrer votre cœur. 

 

Extrait du Magazine VIVRE

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