Inflammation chronique: quand l'inflammation passe sous les radars!
Nov 16, 2022L’inflammation peut avoir différentes origines. La plus connue est celle d’ordre infectieuse où l’inflammation précède l’action immunitaire. Dans ce qui nous intéresse ici, c’est-à-dire dans le cas d’inflammation chronique, la réponse immunitaire précède généralement l’inflammation comme dans le cas de certaines maladies auto-immunes.
Par Véronik Tanguay, ND, Hta
De manière surprenante, l’inflammation chronique est beaucoup plus commune et présente de ce qu’on peut s’imaginer et n’est pas toujours associée à de la douleur. Puisque la réponse immunitaire précède l’inflammation, elle est souvent associée à de nombreuses maladies auto-immunes comme la maladie de Cœliaque, le diabète, la maladie de Crohn, l’arthrite rhumatoïde, l’hypothyroïdie et la sclérose en plaques.
Parmi ces importants diagnostiques, d’autres problématiques de santé peuvent sonner l’alarme de l’inflammation chronique :
- Des problématiques du système nerveux telle la confusion, les maux de tête, l’anxiété et les déficits de l’attention;
- Des problèmes de peau incluant l’acné, la rosacée, l’eczéma, le psoriasis et certaines dermatites;
- Des déséquilibres respiratoires affectant les sinus, la bouche, les poumons telles les allergies, l’asthme et les rhumes fréquents.
- De la douleur chronique, musculaire ou articulaire, avec ou sans diagnostique;
- De la fatigue chronique non expliquée, anémie ou diverses autres carences, dont la vitamine B12;
- Troubles digestifs divers; crampes d’estomac ou d’intestin, gaz, ballonnements, diarrhée, constipation ou autres problématiques digestives.
Comme le mentionne le Docteur Jean Seignalet : « Je considère comme auto-immune toute maladie où existe une réponse immunitaire qui ne peut s’expliquer par la présence de micro-organismes entiers ou de tumeurs et qui entraîne des lésions ou un dysfonctionnement de certaines cellules ou de certains tissus. »
Après cela, peu de gens peuvent affirmer ne pas souffrir d’inflammation chronique. Avant que ces molécules inflammatoires n’en viennent à attaquer nos propres tissus et risquer de déclencher une maladie auto-immune, il importe d’être à l’écoute des premiers symptômes de déséquilibre.
Mais, quelle est la suite et par où commencer? Plusieurs étapes seront suivies, généralement accompagnée par un/une naturopathe.
- RETIRER les aliments producteurs d’antigènes, précurseur de la réaction inflammatoire. Les grands coupables demeurent encore les produits laitiers et le gluten. Chez certaines personnes, l’inflammation digestive a créée tellement de dommage qu’une porosité de la muqueuse intestinale s’installe, ouvrant la porte à des protéines de nouveaux aliments devenant à leur tour des antigènes et générant une réponse immunitaire supplémentaire. Il faudra aussi penser à retirer les huiles hydrogénées, les aliments génétiques modifiés, le sucre et les aliments commerciaux avec pesticides, hormones, antibiotiques, colorants et conservateurs.
- RÉPARER la muqueuse digestive avec des aliments riches en fibres pouvant nourrir nos bactéries intestinales (fruits, légumes, pousses, légumineuses, grains entiers, noix, etc.) et du bouillon d’os de poulets biologiques fait maison, riche en collagène pour sceller à nouveau les cellules intestinales.
- RÉINOCULER la muqueuse digestive avec des bactéries diverses, provenant de suppléments adaptés ou d’aliments fermentés : kimchi, kéfir de fruit, lactofermentations, miso, etc.
- RESSOURCEZ votre corps avec des soins et des plantes appropriées à votre condition, sans compter l’ajout de plantes cicatrisantes de la muqueuse digestive, anti-inflammatoires, antifongiques et immunomodulatrices.
Consultez votre naturopathe pour vous guider sur les étapes à suivre et les plantes à sélectionner pour optimiser votre santé et pourquoi pas, renverser l’inflammation chronique et nourrir votre vitalité pour les années à venir.
Les solutions aromatiques
Les huiles essentielles sont très reconnues pour leur pouvoir anti-infectieux. Il n’en demeure pas moins que leurs qualités thérapeutiques vont bien au-delà de cela. Lorsque nous pensons à la douleur, nous pensons souvent à plusieurs huiles essentielles reconnues leurs propriétés anti-inflammatoires, se présentant sous diverses molécules et ainsi diverses actions.
Près de chez nous, de notre terroir québécois, plusieurs essences de conifères ont une action cortisone-mimétique et antispasmodiques grâce à leur richesse en monoterpènes et seront utilisées pour réduire l’inflammation, supporter l’énergie au quotidien et calmer les spasmes musculaires. Parmi celles-ci, notons l’épinette noire et le sapin baumier qui remporte la palme pour ces propriétés. Ces essences peuvent être massées au milieu du dos, sur la région des surrénales pour supporter la vitalité ou appliquées avec un peu d’huile à massage sur les muscles contractés et endoloris.
Dans une autre catégorie de molécules anti-inflammatoires, notons la très grande famille des esters, aussi présents dans l’épinette noire, la pruche du Canada, les différentes lavandes, le petit grain bigarade, la camomille noble, le ylang-ylang, le laurier noble et le thé des bois. Ceci n’est qu’une petite liste des essences anti-inflammatoires agissant autant au niveau de l’inflammation de la peau, des muscles, des articulations, des ligaments mais qui supportent aussi le système nerveux en calmant notre organisme et en adaptant notre réponse au stress. Toutes ces essences sont généralement douces sur la peau et seront légèrement diluées pour une application locale sur la région inflammée. À noter que le thé des bois crée une chaleur bienfaisante sur la peau, pouvant soulager une douleur requérant de la chaleur.
À l’inverse et dans une tout autre catégorie, les monoterpénols, la menthe poivrée créera une sensation de fraîcheur, remplaçant agréablement la glace et créant une anesthésie locale grâce à sa richesse en menthol. Dans la même famille, nous ajouterons l’eucalyptus citronné qui agit à merveille sur les douleurs inflammatoires musculaires ou articulaires. Tout comme les autres essences, une légère dilution est préférable afin d’éviter tout risque de sensations désagréables.
Il ne faudrait pas passer à côté de certaines molécules des sesquiterpènes, également très anti-inflammatoires dont l’achillée millefeuille, la camomille allemande, le ylang-ylang, le gingembre et la fameuse verge d’or, fleurissant abondamment dans nos prairies aux mois d’août et de septembre !
Connaissez-vous l’une des plus populaires de créations Mikaël Zayat? Le OUTAMAL. Composé d’épinette noire, de sapin baumier, de thé des bois, d’eucalyptus citronné, de thuya occidental dans une base d’huile aux fleurs de millepertuis (très anti-inflammatoire !!), il permet de soulager de nombreuses douleurs, ayant différentes causes, lors d’une application localisée, souvent 2 à 4 fois par jour.
Évidemment, bien d’autres existent, dans diverses catégories; certaines pourront calmer les crampes digestives telles l’anis vert ou le basilic exotique avec chacune leur spécificité. D’autres réduiront la douleur avec leur teneur en cétones, présentent entre autres dans le camphre contenu dans le populaire Baume du Tigre, combiné à de la menthe poivrée et de l’eucalyptus radié. Pour être bien guidé et appliquer les essences anti-inflammatoires les mieux adaptées à votre situation, il devient intéressant de consulter un aromathérapeute afin que la sélection soit personnalisée et efficace. Vous pourrez à nouveau profiter d’un corps libre, sans douleur ou autre symptôme inflammatoire.
Extrait paru dans le Magazine VIVRE
Rejoignez notre infolettre
Remplissez le formulaire ci-dessous pour vous inscrire et recevoir des trucs et astuces
Vos informations restent confidentielles.